“Tu sais, je crois que ce que j’attends d’un manager aujourd’hui… ce n’est pas qu’il sache tout. C’est qu’il soit là, vraiment là.” — Entendu dans un atelier Empower

Ce mot qu’on emploie sans toujours le vivre

Le mot “leadership” est partout. Mais sur le terrain, beaucoup de managers nous confient ne plus savoir ce qu’on attend d’eux. Diriger sans dominer. Guider sans tout savoir. Prendre soin sans s’oublier. Tenir le cadre sans rigidité.

Comment rester en lien quand tout s’accélère, quand les tensions montent, quand le sens se dilue ?

C’est là que le leadership devient un appui : une présence stable, une capacité à traverser sans fuir, un levier de confiance au quotidien.

Le leadership : une posture, pas une méthode

Chez Empower the People, nous ne parlons pas de compétence managériale. Nous parlons d’habiter la relation. C’est une manière d’être au monde, avec soi, avec les autres, avec son rôle.

Un choix assumé de se rendre disponible à ce qui se joue, au-delà des outils ou des recettes. Cette posture repose sur trois gestes-clés :

1. La présence

Être pleinement là. Non pour réagir, mais pour accueillir. Ce simple geste, trop souvent oublié, transforme les dynamiques d’équipe. Il permet de ralentir, de s’ajuster, de créer de la clarté. Ce n’est pas une perte de temps : c’est un levier de cohésion.

2. L’écoute

Pas une écoute en vue de répondre. Une écoute en vue de comprendre. Savoir entendre le non-dit, les signaux faibles, les doutes derrière les silences. C’est dans cette qualité d’écoute que naît le vrai mouvement collectif.

3. Le lien

Le lien, ce n’est pas un supplément d’âme. C’est la structure invisible qui permet aux équipes de tenir quand les processus ne suffisent plus. Placer la relation avant la performance immédiate, c’est construire une efficacité durable.

Une réponse à une fatigue bien réelle

Ce n’est pas un hasard si cette posture émerge avec autant de force aujourd’hui. Les signaux d’alerte se multiplient. Selon une enquête Tellent/OpinionWay (2024), 42 % des salariés ne font pas confiance à leur manager pour prendre de bonnes décisions concernant leur évolution. 4 salariés sur 10 estiment que leur relation managériale a déjà freiné leur carrière. Et 47 % des personnes dans le monde manquent de reconnaissance, selon les travaux de Stéphane Moriou. Dans ce contexte, la qualité de présence devient un enjeu stratégique. Le leadership incarné n’est pas un “plus”. C’est la condition de viabilité du rôle managérial aujourd’hui.

Ce que cette posture n’est pas

Cette posture est parfois mal comprise. Alors clarifions :

Ce n’est pas être “gentil” ou éviter les conflits. C’est oser les traverser, sans dominer ni fuir.

Ce n’est pas renoncer à décider. C’est décider avec plutôt que contre, quand c’est possible.

Ce n’est pas supprimer les cadres. C’est les rendre vivants, ajustables, au service de ce qui compte.

Et ce n’est surtout pas fuir l’autorité. C’est l’habiter autrement : avec ancrage, avec éthique, avec conscience.

Et concrètement, comment ça s’apprend ?

On ne devient pas leader incarné en regardant des slides. On le devient en vivant des situations réelles, en étant accompagné·e, en écoutant les autres et en se regardant soi.

Chez Empower, cela passe par une expérience de transformation partagée :

  • Explorer ses zones d’inconfort
  • Expérimenter des postures nouvelles
  • Se reconnecter à ce qui fait sens

On n’y “apprend pas le leadership”. On y cultive sa propre manière d’y prendre part.

Un premier geste pour commencer

Pas besoin d’un programme pour démarrer. Le leadership relationnel commence souvent… par un geste simple, vrai, humain. Par exemple :

  • Demander à une personne de votre équipe : “Quand te sens-tu soutenu·e dans notre travail ensemble ?”
  • Ouvrir la prochaine réunion par une météo intérieure (une minute par personne, sans débat, juste pour poser comment on arrive)
  • Écrire votre intention de posture en tant que manager, puis la partager à voix haute

💬 “Le leadership, ce n’est pas une technique. C’est une manière de se rendre disponible à ce qui veut émerger.”

Pour aller plus loin : Formation au leadership : une expérience pour transformer les organisations

FAQ – Leadership

1. Est-ce que le leadership relationnel fonctionne vraiment dans un environnement hiérarchique ?

Oui — peut-être même plus qu’ailleurs. Il ne remet pas en cause la structure, il transforme la qualité du lien entre les rôles. Il rend les hiérarchies plus vivables.

2. Est-ce une posture réservée aux RH ou aux “managers doux” ?

Pas du tout. Le leadership relationnel demande de la clarté, de la solidité, du courage. Il s’adresse à tout·e professionnel·le en lien avec un collectif.

3. Comment commencer à pratiquer le leadership relationnel sans cadre formel ?

Par un premier geste. Une question vraie. Une écoute sincère. Une parole engagée. La transformation commence souvent dans un simple échange.